le porte croix |
Le porte croix Les pieds rouges de sang Il avance à pas lents Le Porte-Croix. Trébuchant sur les pierres Il marche son calvaire Le Porte-Croix. La tête sous la cagoule Pour que ceux de la foule Ne sache pas Qui est cet inconnu Qui devant eux pieds nus Porte la croix. Lui qui faisait violence Il fait sa pénitence En silence. Les yeux pleins de rougeurs Brûlés par la sueur Et la chaleur Laissez passer Laisser passer le Porte-Croix. Laissez passer le pénitent et ses pêchés. Laissez passer celui qui porte la lourde croix Laissez passer (laissez passer) Car lui seul sera pardonné. Les pieds rouges de sang Il avance à pas lents Le Porte-Croix. Mais soudain dans la foule A travers sa cagoule Le Porte-Croix A reconnu sa mère Venue faire la prière Et ne sait pas Que c’est son fils à elle Qu’aujourd’hui on apelle Le Porte-Croix. Etait-ce de l’intuition Pour que vieille sans raison Elle soit là ? On dirait qu’elle sent Que c’est un peu son sang Qu’elle aperçoit. Laissez passer Laisser passer le Porte-Croix. Laissez passer le pénitent et ses pêchés. Laissez passer celui qui porte la lourde croix Laissez passer (laissez passer) Car lui seul sera pardonné. U galeranu Antisanti Je retournerai Le pinzutu Ô toi le pinzutu, Toi qui débarque sur notre île, Ô toi le pinzutu, Toi qui arrive des grandes villes, Et prétend tout savoir, Et tout connaître en rien de temps, En te disant dans un sourire, C’est tellement petit pourtant. Sais-tu que la Corse, Ce n’est pas seulement Porto, Les ports et les plages De Calvi ou bien de Sisco, C’est aussi son histoire Qu’on raconte dans les veillées, Autour d’un feu de bois, très tard, Ou sous les châtaigniers. Si tu n’as pas vu, Le maquis recouvert de fleurs Le printemps venu, Avec la neige pour décor, Ni jamais entendu Les pleureuses de mauvais sorts, Elles ont presque disparues, Car même les traditions meurent. Si tu n’as pas vu, Pendant le jour du Catinacciu, Marcher dans les rues, Les repentis qui vont pieds nus, Si tu n’as pas mangé, U casgiu venachese U figatellu sur la braise, En buvant l’eau de vie aschese, Si tu n’as jamais vu, Danser la manfarina, Alors ne dis surtout jamais, Jamais, jamais, jamais, Que tu connais la Corse. L’homme a la guitare Dans ma calanque Acquale « u me paese » A gendermaria di serra Pace e salute Lombre |